Choisir un vin au supermarché ou chez le caviste : le guide pratique

Choisir un vin au supermarché ou chez le caviste : le guide pratique

Le casse-tête au rayon vin: vous êtes devant le rayon vin d’un supermarché ou face aux étagères d’un caviste… et là, c’est le moment de panique. Des dizaines, parfois des centaines de bouteilles, toutes avec des étiquettes qui se ressemblent, des appellations parfois mystérieuses et des prix allant de 5 à 50 francs. Comment s’y retrouver ? Bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire d’être œnologue pour bien choisir son vin. Avec quelques repères simples, on peut éviter les erreurs et surtout trouver une bouteille qui correspond à l’occasion et à ses goûts.

1. Commencer par le contexte : pour qui et pour quoi ?

Avant même de lire une étiquette, posez-vous deux questions :

•        À quelle occasion ?

Un apéritif entre amis, un dîner romantique, un barbecue ou un repas de fête n’appellent pas le même type de vin.

•        Pour qui ?

Si vos convives aiment les vins légers et fruités, inutile de sortir un rouge très puissant. À l’inverse, pour des amateurs de plats mijotés, un vin charpenté fera des merveilles.

Exemple : un Pinot Noir léger sera parfait pour une pizza entre amis, alors qu’un Cornalin valaisan accompagnera à merveille un rôti de bœuf.

2. Lire une étiquette sans se perdre

Les étiquettes de vin peuvent paraître complexes, mais elles contiennent des informations précieuses. Voici ce qu’il faut regarder :

L’appellation : elle indique la région et parfois le style (ex. Bordeaux, Côtes-du-Rhône, Valais AOC). Plus elle est précise, plus le vin est censé être typique.

Le cépage : il donne la “personnalité” du vin.

•               Pinot Noir → élégant, léger.

•               Merlot → rond, fruité.

•               Sauvignon Blanc → vif, frais, herbacé.

•               Chasselas → discret, idéal pour l’apéritif.

Le millésime (l’année de récolte) :

Voir tableau (source Mondovino – Coop)

Les mentions légales : AOC, IGP, Vin de Pays, Bio, Demeter… autant d’indications sur la qualité et la méthode de production.

Le producteur : un domaine reconnu est souvent un bon gage de sérieux.

3. Les grandes familles de vins à connaître

Pour s’orienter rapidement, voici un résumé des styles les plus fréquents :

Rouges légers et fruités : Pinot Noir, Gamay → pour apéritifs, charcuteries, volailles.

Rouges puissants et charpentés : Cabernet Sauvignon, Syrah, Cornalin → viandes rouges, gibiers, plats en sauce.

Blancs frais et aromatiques : Sauvignon Blanc, Muscat, Chasselas jeune → apéritif, poisson, fromages frais.

Blancs ronds et complexes : Chardonnay boisé, Heida, Pinot Gris → plats en crème, viandes blanches, fromages affinés.

Effervescents (Champagne, Crémant, Prosecco) : idéals pour célébrer, mais aussi excellents en apéritif ou sur des entrées légères.

Conseil : si vous êtes perdu, choisissez un vin de cépage que vous connaissez déjà et que vous appréciez.

4. astuces rapides pour ne pas se tromper

Évitez le tout premier prix : en dessous de 5–6 CHF, la qualité est souvent décevante.

Visez la gamme médiane : entre 10 et 20 CHF, on trouve d’excellents rapports qualité-prix.

Privilégiez les régions réputées : Bordeaux, Bourgogne, Valais, Toscane, Rioja…

Demandez conseil : un caviste est là pour ça, et même au supermarché, certaines enseignes ont des conseillers. 

5. Oser sortir des sentiers battus

Ne vous limitez pas aux grandes appellations. Les cépages autochtones suisses (Humagne, Cornalin, Petite Arvine, Heida) ou certaines appellations moins connues (Gaillac, Bierzo, Etna) réservent souvent de belles surprises à prix abordables.

Conclusion : le vin, une affaire de plaisir

Choisir un vin n’est pas une science exacte. C’est une combinaison de contexte, de goût personnel et de curiosité. N’ayez pas peur de tester, d’explorer de nouveaux cépages ou de comparer plusieurs bouteilles sur un même repas.

« Le meilleur vin n'est pas nécessairement le plus cher, mais celui qu'on partage. » Georges Brassens.

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